jeudi 10 décembre 2009

Soutien aux travailleurs sans-papiers en grève dans le 12e


Un voeu en soutien aux travailleurs sans-papiers en grève dans le 12e a été voté par notre Conseil d'arrondissement, le 7 décembre dernier, à l'initiative de la majorité municipale. Voici le texte de mon intervention en séance pour présenter le voeu, ainsi que le voeu lui-même :

En 2008, un premier mouvement de grève avait mis en lumière auprès des Français la situation inacceptable de nombreux travailleurs étrangers sans papiers en France. Ce sont des salariés à part entière, qui participent à la solidarité nationale en payant des cotisations sociales, pour beaucoup des impôts, et pourtant, qui se voient déniée la pleine reconnaissance de leurs droits, et notamment de leurs droits sociaux. Ce sont souvent des travailleurs qui constituent une main d’oeuvre bon marché, à la merci d’entreprises souvent peu scrupuleuses.

Déjà à cette époque, en 2008, notre Conseil d’Arrondissement avait émis un voeu de soutien à la demande de régularisation de 63 salariés grévistes du 12ème arrondissement. Hélas, la situation ne s’est guère améliorée depuis et à vrai dire, disons-le, c’est toute la politique d’immigration menée depuis 7 ans par le Gouvernement qui a entraîné le pourrissement de la situation. On peut citer, en dehors de la situation des travailleurs sans papiers, on peut citer par exemple le placement d’enfants en rétention, ou encore les démembrements ou l’expulsion de familles dont les enfants sont scolarisés en France.

Concernant les travailleurs étrangers demandant leur régularisation et suite au mouvement social de 2008, très peu de régularisations ont été accordées, avec surtout une grande incohérence entre les différentes préfectures dans ces mesures exceptionnelles de régularisations. C’est pourquoi, au début du mois d’octobre 2009, d’une part, beaucoup de syndicats et d’associations ont écrit au Premier Ministre pour lui demander de clarifier, d’ouvrir et d’uniformiser les modalités de régularisation par le travail, et cette demande faite au Premier Ministre a marqué le début d’un deuxième mouvement de grève qui, aujourd’hui, rassemble en France plus de 5.000 grévistes travailleurs sans papiers. Là-dessus, clairement, le Gouvernement reste toujours fermé à ces demandes pourtant légitimes. D’une part, on constate que de plus en plus de procédures expéditives répondent à ces grévistes, et par ailleurs, la récente circulaire de Monsieur BESSON est remarquablement vide et floue, elle laisse à nouveau une très large interprétation à l’arbitraire des préfectures et avec en plus, un certain nombre d’éléments inacceptables qu’il faudrait aussi souligner.

Pour revenir à la situation dans le 12ème arrondissement parce que c’est quand même ce qui nous intéresse nous, Conseil d’Arrondissement, ce sont près d’une centaine de travailleurs grévistes qui réclament aujourd’hui leurs régularisations dans le 12ème arrondissement. Ce sont en particulier les salariés intérimaires d’ADECCO et de VEDIORBIS RANDSTAD, en grève depuis plus d’un an. Ce sont aussi les salariés de l’AFTAM et d’ISS qui sont en grève depuis le mois d’octobre. Tous travaillent depuis longtemps dans le bâtiment, dans la restauration, dans le secteur de la propreté, ou encore chez des sous-traitants de la SNCF et de la RATP. Ce sont des travailleurs à part entière de la société française, ce sont des hommes et des femmes qui contribuent aussi à enrichir la France d’un point de vue culturel, comme l’ont fait des générations d’immigrés, tout au long de l’histoire de notre pays.

C’est pourquoi, je vous propose, au nom de la Majorité Municipale, le voeu suivant :

Téléchargez le voeu en format pdf.

Délibération-Voeu adoptée à la majorité absolue des suffrages exprimés.
(DELIB 12-2009-272 VOEU)

vendredi 3 juillet 2009

L'école publique en danger


En tant que secrétaire fédéral à l'éducation du PS parisien, je suis intervenu à la table-ronde "Education" du Printemps des Luttes pour la défense des services publics, organisé le 20 juin 2009 à Paris (Stalingrad) par le collectif francilien de défense et de promotion des services publics. Voici le texte de mon intervention :

Il n’est pas exagéré de dire que l’école publique est en danger, attaquée de tous côtés, depuis la petite enfance avec les « jardins d’éveil » et avec la remise en cause de la maternelle utilisée comme variable d’ajustement budgétaire, jusqu’à l’université et la recherche, cibles du Gouvernement dès le lendemain de l’élection présidentielle (loi LRU).

Dans le monde de l’éducation et de la recherche, la colère le dispute au désarroi. Et à une forme de peur, de plus en palpable chez beaucoup d’enseignants, d’éducateurs, de chercheurs, d’associatifs, de parents d’élèves… Alors que nous avions démocratisé l’enseignement secondaire dans les années 1980-1990, avec notamment la création du lycée professionnel, beaucoup ont le sentiment de vivre aujourd’hui un retour un arrière, marqué par la stagnation de l’accès au baccalauréat à 64 % d’une génération, ou encore par la tendance régressive du taux de poursuite d’études dans l’enseignement supérieur.

Une forme de peur… Car à travers ces statistiques et toutes les mesures prises par la droite, beaucoup ont le sentiment de vivre, peut-être pour la première fois, une rupture du consensus social qui s’était construit autour de l’éducation et de l’école publique, consensus indispensable au bon fonctionnement de notre république démocratique.

Oui, les dites « réformes » menées par la droite marquent une rupture, car elles sont portées, certes, par une logique financière : l’atelier suivant abordera la question de la RGPP et de la manne financière que constitue le Ministère de l’Education Nationale aux yeux de Bercy, rappelons toutefois que la dépense publique d’éducation représentait encore 7,3% du PIB en 2000 contre 6,6% en 2007. Mais ces mesures répondent surtout à une idéologie de casse du service public par l’introduction du libéralisme dans l’éducation nationale, donc de la « libre concurrence » systématique.

Pour lire la suite, téléchargez l'intervention complète en format pdf.

Je vous invite aussi à consulter le blog Agir pour l'éducation du Parti socialiste, où vous trouverez un bilan complet de la casse de l'école publique opérée par la droite.

lundi 30 mars 2009

Agir "durable" dans le 12e


Comment bien vivre aujourd'hui sans mettre en péril l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants ? Le développement durable consiste à prendre en compte les conséquences à long terme de nos activités actuelles. Il implique la participation de nous tous.

Penser en terme de développement durable, c’est agir pour que la conférence de Copenhague sur le changement climatique, qui se tiendra en décembre 2009, amplifie les engagements de Kyoto pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est agir pour un commerce international équitable et pour accroître l’aide au développement des pays pauvres.
C’est encore exiger l’application des engagements pris par le gouvernement lors du Grenelle de l’Environnement en 2007…

LOCALEMENT, notre action peut-être décisive, comme vous pourrez le constater à travers la projection du documentaire “Energie : le futur à contre courant ”, que nous invitons à découvrir à la Mairie du 12e, le vendredi 3 avril. Cette projection sera suivie d’un débat sur les énergies de demain.

Depuis 2001, la Ville de Paris pense en terme de développement durable : on peut citer le Tramway, attendu dans notre arrondissement pour 2012, la réalisation de logements sociaux en haute qualité environnementale, ou encore la gestion écologique des espaces verts parisiens. Par exemple, un prototype de végétalisation aux divers atouts écologiques sera installé temporairement, à partir du 1er avril, sur la très minérale place Henri Frenay.

Les initiatives locales, citoyennes et associatives ne manquent pas dans notre arrondissement : jardins partagés, Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP), composts d’immeuble… Fiers de cette vitalité locale et déterminés à construire avec vous une ville durable, nous vous invitons à vous joindre nombreux aux événements organisés du 1er au 7 avril, mais aussi, et surtout, à faire vivre pleinement cette notion de développement durable tout le reste de l’année.

Michèle BLUMENTHAL
Maire du 12e arrondissement

Laurent TOUZET
Adjoint à la Maire du 12e, chargé des espaces verts, de l'environnement et du développement durable.

Programme de la semaine du Développement durable dans le 12e