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lundi 15 octobre 2012

Refondation de l'Ecole : les premiers arbitrages

 Il s'agissait d'une priorité majeure du candidat François Hollande : la refondation de l'Ecole commence à prendre forme avec les premiers arbitrages suite au rapport de la concertation.

A découvrir sur le site internet de la concertation :

Premiers arbitrages après la remise du rapport de la concertation sur la refondation de l’École de la République

vendredi 20 juillet 2012

Pour une nouvelle culture scolaire

Contribution thématique pour le congrès de Toulouse du PS, 26-28 octobre 2012

Retrouvez et signez cette contribution sur le site du Parti socialiste.

Face au creusement des inégalités et à l’impératif de démocratisation scolaire, François HOLLANDE avait insisté dans son programme sur sa volonté de remettre l’éducation et la jeunesse au cœur de l’action publique. Cet engagement de campagne s’est d’ores et déjà traduit par des annonces budgétaires et, surtout, par le lancement, le 5 juillet 2012 d’une vaste concertation sur la refondation de l’Ecole, sous l’égide des ministres Vincent PEILLON et George PAU-LANGEVIN.

Nous ne prétendons pas aborder ici tous les enjeux de cette refondation. Nous voulons juste insister sur un point. Tout indispensables qu’elles soient, les réformes organisationnelles ne suffiront pas. L’avènement de l’Ecole de masse, les profondes mutations culturelles de nos sociétés et l’impératif démocratique viennent bousculer les certitudes de l’institution. Franchir une nouvelle étape dans la démocratisation de l’Ecole suppose aussi la refondation de la culture scolaire, pour la rendre plus ouverte à la culture vivante et plus apte à la réussite de tous.

François HOLLANDE l’avait pressenti, qui écrivait dans son programme : « Je donnerai la priorité à l’acquisition des savoirs fondamentaux et d’un socle commun de compétences et de connaissances. Nous transformerons, avec les enseignants, les méthodes pédagogiques » (engagement n°37). Dans le cadre de la concertation initiée par le Gouvernement, cet aspect sera traité par le groupe de travail n°1 (la réussite scolaire pour tous) à travers au moins deux thèmes : « la redéfinition du socle commun » et « le renforcement de l’éducation artistique, culturelle et scientifique ».

A quelques mois d’une nouvelle loi d’orientation pour l’Ecole, ces enjeux nous ont semblé suffisamment politiques pour que nous leur consacrions une contribution dans le cadre du congrès de Toulouse.



1.    Ambition et limites du socle commun


Institué par la loi FILLON (2005), le socle commun de connaissances et de compétences a été progressivement mis en œuvre dans les établissements scolaires, notamment depuis 2010 à travers le Livret Personnel de Compétence (LPC). Hélas, cette réforme n’a pas permis de refonder la culture scolaire.

Le socle commun répondait pourtant à une ambition progressiste du législateur, celle de définir « un ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ». Le socle commun devait devenir le cadre de référence de la scolarité obligatoire, fixant des objectifs qui devaient fédérer tous les efforts de l’Education nationale. Ses concepteurs y voyaient aussi l’occasion d’ouvrir davantage les pratiques des enseignants au travail d’équipe interdisciplinaire et à l’approche par compétences, considérés comme plus efficaces dans le traitement des difficultés scolaires.

Mais les contradictions du socle commun étaient inscrites dans la loi elle-même. Il y était tout d’abord précisé que, « parallèlement à l'acquisition du socle commun, d'autres enseignements sont dispensés au cours de la scolarité obligatoire ». Ainsi le socle se concentrait-il sur les « bases », les « fondamentaux », tandis que perduraient des programmes disciplinaires plus étoffés.

De fait, avec d’un côté le LPC et de l’autre des programmes régulièrement mis à jour, la scolarité obligatoire se trouve aujourd’hui dotée d’un double référentiel, qui risque d’accentuer encore les inégalités scolaires. Il est à craindre que pour une partie des élèves et des établissements, le socle ne devienne un horizon indépassable : « le socle pour tout le monde et la statue pour quelques-uns seulement ! » (Philippe MEIRIEU au Café pédagogique, 4/11/2010). Alors que le besoin d’élever le niveau de qualification se fait plus pressant en France, l’école obligatoire renoncerait-elle à préparer tous les jeunes, à égalité, à la poursuite d’études ?

Autre contradiction inscrite dans la loi, « la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun », mais en même temps, cette acquisition par les élèves « fait l’objet d’une évaluation qui est prise en compte dans la poursuite de la scolarité ». La loi fixe donc à l’Ecole une obligation de moyens, mais elle impose en même temps l’évaluation des performances individuelles en cours de scolarité – qui ne se réduit pas à la certification finale du socle.

Avec le LPC, cette obligation d’évaluer les élèves s’est même transformée en une véritable frénésie évaluatrice, la validation des compétences étant programmée en CE1, en CM2 et tout au long de la scolarité au collège. Cette validation vient s’ajouter aux évaluations existantes sans qu’aucune réflexion globale n’ait été menée sur la place et le rôle de l’évaluation à l’Ecole. Elle ne fait sens ni pour les élèves, ni pour les familles, ni même pour beaucoup d’enseignants, pour qui elle représente surtout une tâche administrative supplémentaire, difficilement applicable et assurément chronophage.

Couplé au Programme Personnalisé de Réussite Educative (PPRE), prévu lui aussi par la loi FILLON, le LPC enferme par ailleurs la scolarisation des élèves en difficulté dans une individuation dont la logique s’avère pernicieuse, puisqu’elle encourage à traiter la difficulté scolaire hors de la classe et à la contractualiser avec l’élève et sa famille, qui en deviennent donc responsables.

Dans le même sens, la numérisation des données scolaires du LPC via divers outils ministériels (Base Elève, Sconet, Affelnet etc.), au motif de suivre l’élève du primaire au secondaire, mémorise et rend accessible pour de nombreuses années le passé scolaire d’un élève, figeant une image de son cursus incompatible avec notre vision de l’enfant, personne en construction qui a le droit à l’erreur et à l’oubli. L’informatisation croissante du suivi scolaire appelle donc un meilleur encadrement juridique, une réelle information des familles et une transparence accrue quant aux usages et aux utilisateurs autorisés de ces données.

Outre ces craintes légitimes de « fichage », le LPC pose à vrai dire d’immenses problèmes pédagogiques. Il s’appuie sur une conception instrumentale et linéaire des apprentissages, réduits à une somme fragmentée de compétences déclinées en tâches à accomplir, écrasant des pans entiers de la culture mais incluant des comportements normés (notamment dans les compétences 6 et 7). Le LPC juxtapose des items très disparates, de nature différente et de difficulté diverse, qui n’ont rien de mobilisateur pour les élèves et qui rebutent même les enseignants les plus motivés par l’approche par compétences.

Le LPC marque une véritable régression pédagogique qui ne doit pas surprendre. Car avec la loi d’orientation de 2005, le législateur a renoncé à se donner les moyens d’une réforme en profondeur des enseignements – programmes disciplinaires et méthodes pédagogiques. L’Education nationale a fait l’économie d’une réflexion sur ce que devrait être aujourd’hui une culture scolaire démocratique, une réflexion qui tiendrait compte des avancées de la recherche pédagogique (au-delà d’un behaviorisme éculé) ou encore des profondes mutations culturelles de notre époque (décohabitation des générations, banalisation des nouveaux média, dématérialisation des savoirs, mémoires conflictuelles, crise d’autorité de la culture savante, éclectisme des pratiques culturelles et sociales des jeunes etc.).



2.    Construire une nouvelle culture scolaire

« Les pratiques des arts, des techniques ou des sports, la place considérable des images dans la vie sociale ne rencontrent qu’une faible traduction dans la culture scolaire, alors même que les sciences et les mathématiques ont une visibilité réduite et occupent une place dominante au sein du monde scolaire. Déjà, le plan LANGEVIN-WALLON proposait d’accorder une place conséquente aux « arts du faire », à l’action, à la production et à la fabrication dans tous les domaines du savoir. Or l’école continue de produire des exercices scolaires et des pratiques de travail où un exercice chasse l’autre, aussitôt oublié qu’il est noté. Ni la recherche, ni le questionnement, ni le tâtonnement, ni l’analyse des erreurs n’ont une place suffisante dans nos enseignements »
(Denis PAGET, « Ecole et distance culturelle », in Pour en finir avec les dons, le mérite, le hasard, ouvrage collectif dirigé par le GFEN, La Dispute, 2009)


La « redéfinition du socle commun » voulue par le nouveau Gouvernement doit être l’occasion d’ouvrir avec la communauté éducative un vaste chantier, celui de la construction d’une nouvelle culture scolaire. Cette nouvelle voie devra éviter le manichéisme entre deux attitudes : trop s’adapter aux élèves et à leurs pratiques culturelles en renonçant à toute exigence ou sommer tous les jeunes de rentrer dans la culture des élites. Or il y a place, sans aucun doute, pour une réflexion sur les valeurs, sur les cultures vivantes, sur la chance que nous offre aujourd’hui l’intensification des échanges et des dialogues interculturels.

Cette nouvelle culture scolaire, qu’on la nomme « socle commun » ou « culture commune », pourrait se matérialiser dans un document, véritable référentiel final de la scolarité obligatoire. Ce document ne serait pas destiné aux élèves – assurément il faut abandonner le LPC et sortir les enseignements du culte de la performance individuelle pour les replacer dans une perspective commune. Il s’agirait plutôt d’un document cadre pour les programmes disciplinaires et les projets d’établissement.

Les pistes à creuser sont nombreuses, à commencer par la rénovation des programmes eux-mêmes, pour laquelle seule une concertation très large permettra de s’affranchir des corporatismes. Les programmes doivent être revisités, rendus plus accessibles et mobilisateurs, moins chargés en connaissance à mémoriser, plus ouverts sur les cultures vivantes et la construction de l’identité collective, permettant aussi davantage la réflexion critique et la mise en activité. Un document cadre les rendrait plus cohérents entre eux, pour dégager notamment des objets d’étude favorisant un travail interdisciplinaire qui donne plus de sens aux apprentissages.

Plus profondément, il faut reconfigurer et déhiérarchiser les savoirs scolaires, c’est-à-dire en premier lieu revoir l’importance des horaires affectés aux différentes disciplines, mais aussi prendre en compte de nouveaux champs du savoir et de la culture. Ainsi les jeunes doivent être beaucoup mieux formés à la culture visuelle et médiatique, à la diversité linguistique, au droit ou encore aux méthodes documentaires. La technologie, les disciplines artistiques et l’EPS doivent être revalorisées.

La mission de l’Ecole ne doit pas se réduire à l’acquisition d’une somme de compétences et de connaissances, aussi nécessaires soient-elles. Pour éveiller l’élève à la curiosité, l’aider à structurer sa pensée et à former son jugement, l’Ecole doit valoriser davantage une démarche de projets, individuels et collectifs, encourageant les élèves à exercer leur initiative et leur créativité à travers diverses réalisations, y compris des « chefs d’œuvre » qui soient objets de fierté et puissent être présentés (soutenance, exposition, représentation etc.). La variété des productions dans l’établissement témoignera de l’appropriation par les élèves d’une culture scolaire vivante et fera le lien avec la société, ses artistes, ses experts ses associations. L’Ecole gagnera en outre à développer des voies pédagogiques qui combinent savoirs théoriques et méthodes actives, démarches déductives et inductives, argumentation et arts du faire. 

Cette rénovation de la culture scolaire doit inclure une remise à plat de nos modes d’évaluation, allant vers plus de sobriété – la note chiffrée sur le bulletin n’est probablement pas indispensable avant la 4e – et surtout plus d’efficacité en privilégiant la progression, plutôt que la note sanction. A cet égard, les enseignants gagneraient à être formés à différentes méthodes qu’ils pourraient combiner : notation chiffrée ou par grade, contrat de confiance, approche par compétence, évaluation en deux temps etc.

Ce grand chantier appellera quelques bouleversements dans l’organisation des enseignements, dans les processus d’orientation, dans le rapport des jeunes et des adultes à l’Ecole, dans la formation pédagogique des enseignants… Mais seule une refondation de la culture scolaire peut donner sens et cohérence à ces bouleversements.


Premiers signataires :
Laurent TOUZET (secrétaire fédéral à l’éducation, maire adj. Paris 12e), Hazim ABBAS (75), Pierre ARNOUX (75), Violette ATTAL-LEFI (maire adj. Paris 12e), Dominique AUBRY (75), Guillaume BALAS (président du groupe socialiste au Conseil régional d’Île-de-France), Cyril BELIER (75), Muriel BLAISSE (secrétaire de section, Paris 9e), Amine BOUABBAS (75), Evelyne BOULONGNE (75), Pascal CHERKI (député, maire, Paris 14e), Gabrielle CHAMARAT (75), Jean-Louis CHAPUIS (93), Patrick CLASTRES (animateur du groupe « Savoirs et émancipation » du Laboratoire des Idées), Alain CORLET (75), Mathieu DELMESTRE (75), Françoise DUMONT (75), Capucine EDOU (75), Odile GAILLARD (Maire adj. Athis Mons, 91), Emmanuel GREGOIRE (secrétaire de section, Paris 12e), Jean-Pierre GRYSON (75), Sébastien gué (75), Liliane GUIGNARD-GISSELBRECHT (secrétaire fédérale adjointe à l’éducation, 75), Vincent JAROUSSEAU (maire adj. Paris 14e), Aurélie KIENE (75), Egmont LABADIE (75), Simone LANDRY (75), Philippe LEPEUDRY (75), Louise MAISONS (75), Christiane MARCAILLOU (75), Mathieu MARIE (conseiller municipal de Guénange, 57), Delphine MAYRARGUE (secrétaire nationale adjointe au travail et à l’emploi), Laurent MIERMONT (maire adj. Paris 13e), Jean-François MINOT (75), Rodolphe MONGUE-DIN (75), Claire MOREL (conseillère de Paris), Olivia NGON (75), Carine PETIT (maire adj. Paris 14e), Jean-Louis PIEDNOIR (secrétaire de section, ministère de l’éducation nationale, 75), Bastien RECHER (secrétaire fédéral à l’animation politique, 75), Marie-Claude RICHET (75), Anne-Marie ROMERO (75), Michel ROUSSELOT (75), Audrey SAUNION (75), Isabelle SIMON (75), Ambroise SOLOMON (75) Laurent SOUCHARD (93), André STAROPOLI (75), Véronique STEPHAN (75), Gérard SÜSS (75), Guy TABACCHI (conseiller d’arrondissement, Paris 12e).

jeudi 19 avril 2012

Avec François Hollande, remettre l’éducation et la jeunesse au cœur de la République !

La finance et la crise sociale auront dominé les débats de cette campagne présidentielle, occultant une autre dimension de ce scrutin : il est un choix de société entre deux projets antagonistes pour l’éducation nationale.

De Nicolas Sarkozy, nous connaissons le triste bilan, avec des établissements scolaires déstabilisés par un désinvestissement financier massif (77 000 postes supprimés en cinq ans), par l’assouplissement de la sectorisation au nom du « libre choix » et par la mise à mal de la formation des enseignants dont le recrutement est aujourd’hui en crise. Au final « des parents inquiets, des élèves parfois en souffrance, des professeurs fatigués (…), des classes surchargées (…) et surtout l’échec scolaire, inacceptable ! » (François Hollande le 9 février 2012 à Orléans) – on estime que 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme.

De Nicolas Sarkozy, nous aurions tort d’ignorer le projet : réhabilitation de valeurs comme « l’autorité » ; poursuite des suppressions de postes dans le secondaire où le temps de travail des enseignants serait fortement allongé en échange d’une meilleure rémunération ; autonomie administrative et mise en concurrence des établissements (recrutement local des enseignants…) ; fin du collège unique avec des classes pré-professionnelles dès la 4e et l’apprentissage dès 14 ans. Bref une régression programmée du niveau d’études – a contrario des besoins de notre pays – et une libéralisation assumée de notre système éducatif, qui ne pourra qu’accroître encore les inégalités et mettre à mal le pacte républicain ! 

A contrario, si François Hollande a mis l’éducation et la jeunesse au cœur de son projet présidentiel, ce n’est pas seulement pour renouer avec un thème identitaire pour la gauche socialiste, attachée à l’émancipation républicaine par les savoirs et la culture à travers un grand service public d’éducation. C’est aussi que l’éducation et la jeunesse sont la condition du redressement de notre pays, la condition, aussi, de notre cohésion nationale.

Encore faut-il s’en donner les moyens ! Précisément, dans le cadre d’un objectif global de redressement des finances publiques, François Hollande s’engage à investir dans l’éducation pour préparer l’avenir. 60 000 postes supplémentaires seront ainsi créés (12 000 par an), pas seulement de professeurs, mais de surveillants, d’infirmières, d’assistantes sociales… Ils permettront notamment l’accompagnement personnalisé des élèves les plus en difficulté. Priorité sera donnée aux écoles maternelles – où les enfants de moins de trois ans pourront être accueillis – et aux écoles élémentaires, car c’est là que l’échec scolaire se forme. Priorité sera donnée aussi aux zones les plus en difficulté (éducation prioritaire) ainsi qu’à la réforme des premiers cycles universitaires (encadrement pédagogique renforcé et allocation d’études). Les moyens supplémentaires permettront enfin de rétablir une vraie formation initiale et continue des enseignants, incluant une année de stage. Une partie des enseignants seront pré-recrutés dès la licence.

Outre les moyens, des transformations du système éducatif s’imposent pour mieux faire réussir les élèves, dans le cadre renforcé d’une scolarité commune jusqu’en fin de 3e. Les rythmes scolaires doivent ainsi être revus dans l’intérêt des enfants : allongement de l’année scolaire pour alléger la journée en classe et inclure les devoirs dans le temps passé à l’école. Les méthodes pédagogiques sont à reprendre au collège et au lycée : programmes remodelés, travail en équipe, implication des élèves… L’enseignement technologique et professionnel doit être renforcé et valorisé, et ses bacheliers avoir un accès privilégié aux STS et aux IUT. Les élèves doivent être aussi accompagnés par un service public de l’orientation unifié du secondaire jusqu’au supérieur.

C’est au final « un nouveau pacte éducatif entre l’école et la nation » que propose François Hollande, pour remettre l’éducation et la jeunesse au cœur de notre république.
Il en annonce aussi la méthode et le calendrier : collectif budgétaire dès juillet pour pallier les carences les plus flagrantes de la rentrée 2012, puis négociations avec les partenaires éducatifs pour proposer dès l’automne au Parlement deux nouvelles lois, l’une d’orientation, l’autre de programmation. Reste à voter François Hollande dès le 22 avril !

jeudi 1 septembre 2011

Les enjeux autour du collège unique occultés du débat pour 2012 ?

source : www.parti-socialiste.fr

Cette année encore, plus de trois millions d’élèves feront leur rentrée au collège dans une surprenante indifférence politique et médiatique. On entendra certes les syndicats, comme chaque année, dénoncer les suppressions de postes. 4800 postes d’enseignants en moins dans le secondaire (collège et lycée) pour 80 000 élèves supplémentaires ! L’équation semble aberrante, mais les ravages sont plus discrets que dans les écoles où un enseignant en moins se traduit par une suppression de classe et des parents très vite mobilisés. Au collège, les effectifs par classe s’alourdissent au fil des années, les travaux en demie classe disparaissent, les remplacements sont de moins en moins assurés et les travailleurs précaires de plus en plus nombreux. Le collège souffre en silence. Seules ses bouffées de violence lui donnent accès aux médias.

Le collège est un monde à part, un fragile bouillon de culture commune, un révélateur aussi des tensions de notre société. Les enfants de tous milieux et de tous niveaux se frottent aux savoirs disciplinaires et aux divers professeurs qui les incarnent, ils font le  rude apprentissage du travail personnel et de l’évaluation sanction, tout en vivant leur propre mue adolescente dans un cadre collectif rarement serein. Les enseignants peinent souvent à prendre en charge des élèves si divers, pour qui l’école ne fait pas toujours sens ou qui rechignent à respecter les règles. C’est là aussi que s’opère un premier tri social, cristallisant les inégalités scolaires et dessinant les avenirs individuels. Dernier échelon de la scolarité commune, le collège est directement exposé à la critique des comparaisons internationales de type PISA, venues confirmer combien les écarts de niveau se creusent, avec une croissance inquiétante du nombre d’élèves en grande difficulté (environ 15% des collégiens) et une reproduction sociale des inégalités scolaires supérieure à la moyenne des pays de l’OCDE.

Ces dernières années, la droite a discrètement pris pour cible le collège, dont les maux sont vus comme autant de preuves d’échec des politiques de mixité sociale. Dépeçage des moyens humains jusqu’à l’os dans le public mais financement accru du privé, mise en concurrence des établissements publics entre eux par la désectorisation, démantèlement de la formation des enseignants… Au nom du libre choix éducatif et d’une pseudo égalité des chances, les gouvernements successifs ont encouragé les stratégies individualistes des familles et méthodiquement déstabilisé le service public d’éducation nationale en se concentrant sur son échelon le plus fragile, le collège.

Pour l’après 2012, l’UMP veut en finir pour de bon avec le collège unique instauré par le ministre René HABY en 1975. Malgré de réels clivages internes, deux conventions tenues en novembre 2010 et juin 2011 lui ont permis de préciser son programme pour « passer du collège unique au collège pour chacun ». Le parti présidentiel développera des établissements de réinsertion scolaire pour les perturbateurs et les décrocheurs. Il rétablira un examen d’entrée en 6e et permettra au chef d’établissement de recruter son équipe enseignante. En ville, les élèves seront regroupés dans des collèges par classe plutôt que par quartier (un collège pour les 6e-5e, un autre pour les 4e-3e) et des filières pré-professionnelles seront récrées dès la 4e – des « prépa pro » ou encore des classes « métiers-études ».

Bref, un projet rétrograde et dangereux ! Rétrograde car à contre-courant des recherches scientifiques qui convergent pour montrer la supériorité des modèles éducatifs dotés d’un tronc commun allongé et intégré, avec des classes hétérogènes excluant les filières précoces. Dangereux aussi dans son renoncement à faire progresser le niveau d’éducation, la cohésion sociale et l’unité nationale dont notre République a tant besoin.

Que propose le PS pour réinventer le collège unique ? Adopté par la convention du 28 mai 2011, le projet socialiste pour 2012 inclut un ambitieux volet éducatif, mettant l’accent sur la petite enfance et le début de la scolarité, mais aussi sur l’enseignement supérieur. Toutefois  il n’y est guère question du collège, qui n’est même pas cité en tant que tel. Tout juste les socialistes s’engagent-ils à « améliorer la transition à l’entrée en sixième » et à élaborer de nouveaux programmes « combinant de solides bases disciplinaires, une pédagogie du projet, de l’expérimentation et du travail en équipe, et une place accrue données aux activités artistiques et culturelles, à l’expression orale et à l’enseignement technologique ». Des propositions essentielles sont aussi formulées pour revaloriser le métier d’enseignant, rétablir pour eux une véritable formation initiale, mobiliser l’ensemble des acteurs autour de projets éducatifs locaux et rendre plus efficace l’éducation prioritaire et la sectorisation – qui sera revue en intégrant un indice de mixité sociale et en y impliquant le privé.

Les principaux candidats socialistes à la présidentielle sont-ils prêts à réformer le collège ? On peut en douter du côté de François HOLLANDE qui, dans son projet présidentiel, donne priorité à la réduction de la dette publique et n’envisage d’éventuelles créations de postes qu’au primaire et sous forme de redéploiements. Or aucune réforme structurelle valable ne sera possible au collège sans y remettre en même temps davantage de moyens humains, au moins dans les établissements les plus sensibles. Dans sa Lettre aux Français, Martine AUBRY propose clairement des recrutements nouveaux là où ils sont le plus nécessaires. Elle fait aussi de la lutte contre l’échec au collège une priorité. Dans une interview au Monde du 1er septembre, elle développe des pistes stimulantes pour une « refondation de l’école ». Mais elle devra faire des choix parmi la variété des points de vue présents dans son entourage.

Solférino compte encore quelques nostalgiques de « l’école fondamentale », qui n’ont pas digéré les arbitrages des années 1970-1980 en faveur de l’unification du corps enseignant au collège sur le modèle du secondaire. Oui, il faut davantage d’unité et de cohérence sur l’ensemble de la scolarité obligatoire. Mais faire du rapprochement avec l’école primaire, notamment de la polyvalence des enseignants, la clé de voûte de la réforme du collège, c’est se mettre à dos toute une profession et vouer ainsi à l’échec toute réforme structurelle, alors que rien ne prouve la pertinence de cette proposition. Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes qui avec une authentique aspiration démocratique, s’accrochent à la notion de « socle commun de connaissance et de compétences » introduite par la loi Fillon de 2005. Hélas ils n’en perçoivent pas les effets pédagogiques délétères à l’œuvre aujourd’hui via le Livret Personnel de Compétence (LPC) et l’émergence d’un enseignement à deux vitesses : les programmes et la préparation au lycée pour les bons élèves, le socle et l’orientation précoce pour les autres. Beaucoup à Solférino insistent enfin sur la « personnalisation » des réponses éducatives, une intention louable, à condition qu’elle s’appuie sur des pédagogies différenciées mises en œuvre d’abord au sein de la classe hétérogène, plutôt que sur la reconstitution de classes de niveau et donc d’un collège à plusieurs vitesses.

Pourtant, ni les idées ni les bonnes volontés ne manquent pour construire, en partant de l’existant, un collège unique plus juste, plus humain, plus ambitieux. Pour le PS, on lira avec intérêt le rapport Un collège commun et ambitieux publié fin 2010 par le Laboratoire des Idées, présidé par le député Christian PAUL. Mais il est surtout frappant de constater – malgré quelques vieux clivages et d’incontournables débats sémantiques – les convergences qui se dessinent au fil des divers travaux et  colloques que les acteurs du monde éducatif ont récemment consacré à ces questions. On retiendra notamment la refonte des rythmes scolaires (emploi du temps hebdomadaire et rythme annuel repensés, intégration du travail personnel au temps scolaire…) ; la redéfinition des programmes et de l’architecture des enseignements disciplinaires pour des contenus plus accessibles et mobilisateurs ; la formation et l’encouragement des enseignants aux pédagogies différenciées, actives et coopératives, à d’autres formes d’évaluation, au travail en équipe et au tutorat ; une véritable coopération de tous les acteurs éducatifs à l’échelle de l’établissement et du bassin de formation ; une autonomie pédagogique accrue des établissements dans un cadre règlementaire national (programmes et horaires obligatoires) et avec des moyens pérennisés…

Il serait regrettable que la Gauche, empêtrée dans des débats idéologiques désuets, bâtisse un projet éducatif pour 2012 qui occulte la question du collège, laissant le champ libre à la Droite pour préparer l’opinion à l’extraordinaire régression éducative que serait le démantèlement du collège unique.

 
Quelques pistes de lectures :  

jeudi 25 novembre 2010

Un nouveau pacte éducatif pour plus d’égalité


Dans le combat pour le progrès social, le système éducatif ne peut pas tout ; mais il reste déterminant pour agir à la racine des inégalités. Ce n’est donc pas un hasard si le projet éducatif du PS occupe une place majeure dans le texte sur « l’égalité réelle » qui sera soumis au vote des adhérents socialistes le 2 décembre, avant sa ratification en convention nationale le 11 décembre.

Pourquoi proposer à la Nation un nouveau pacte éducatif ? Il y a d’abord urgence à inverser la logique de démantèlement que la droite fait subir à l’école publique, par la mise en concurrence des établissements, par leur étranglement financier et par la remise en cause de la formation des enseignants. Les socialistes devront surtout transformer une école républicaine restée très élitiste, où la reproduction sociale marche à plein et qui creuse les écarts de niveau scolaire. Alors que la France est appelée à relever son niveau de qualification pour assurer son avenir, le taux de bacheliers au sein d’une génération stagne autour de 60-65% depuis une quinzaine d’années, on assiste même depuis peu à un recul de la scolarisation des jeunes de 18 ans. Une nouvelle politique de démocratisation scolaire s’impose !

Nos réformes s’appuieront sur une augmentation substantielle de la dépense éducative, alors qu'elle est passée de 7,6% à 6,6% du PIB entre 1995 et 2008. L’effort devra porter notamment aux deux bouts de la chaîne éducative. D’un côté, la création d’un véritable service public de la petite enfance et l’instauration de la scolarité obligatoire dès 3 ans sont primordiales pour lutter contre les inégalités à la racine. De l’autre côté, l’alignement des conditions d’études à l’université sur celles des classes préparatoires apparaît indispensable pour lutter contre l’échec massif en 1er cycle et contre la reproduction sociale des élites.

Mais pour réussir, nos réformes devront aussi repenser le temps de la scolarité obligatoire. Ainsi les rythme éducatifs doivent être adaptés, à tous les niveaux, aux rythmes propres des enfants : nous rallongerons l’année scolaire et nous organiserons la semaine de cinq jours, assurant aux élèves des journées mieux équilibrées. L’accompagnement du travail personnel sera inclus dans le temps éducatif, au sein de l’école, au moins jusqu’en 5e. L’acquisition d’une culture commune par l’ensemble des élèves supposera aussi d’ouvrir une large concertation, avec les citoyens et les personnels, sur les finalités de l’Ecole, dont le fonctionnement actuel repose encore trop sur la sélection par l’échec. Le débat devra porter sur les contenus, comme sur les méthodes d’apprentissage et d’évaluation.

Les socialistes ne pourront se contenter de reprendre le « socle commun de connaissances et de compétences » : sa mise en œuvre par la Droite a conduit à une inflation de référentiels dont les contenus et les modalités de validation sont aujourd’hui critiqués par beaucoup d’enseignants. Nous devrons affirmer une vision de gauche, plus ambitieuse, sur les savoirs et les compétences attendus d’une éducation républicaine. Cette culture commune, pour être acquise par tous, impliquera d’en finir avec le redoublement – cher et scolairement inefficace – au profit d’une pédagogie individualisée, mais inscrite dans le cadre privilégié de la classe, s’appuyant sur le travail d’équipe, sur la rénovation des disciplines et sur la remise à plat des modes d’évaluation. Ces transformations permettront notamment d’assurer enfin le succès du collège unique.

L’écart entre les établissements de centre ville et ceux des quartiers populaires ne cesse de se creuser. Or loin de ne bénéficier qu’aux plus faibles, l’hétérogénéité fait progresser l’ensemble des performances scolaires. Ainsi la ségrégation à l’œuvre dans l’Ecole française est tant injuste qu’inefficace. Nous devrons donc renouveler et renforcer la carte scolaire en ajoutant aux critères géographiques un indice de mixité sociale, auquel l’enseignement privé sera également soumis. Et il faudra donner réellement plus de moyens à l’éducation prioritaire, de façon à augmenter les taux d’encadrement, mais aussi à créer des options attractives et valorisantes.

Les enseignants seront au cœur du pacte que nous voulons construire entre la Nation et son école. Sollicités pour mettre en œuvre les nécessaires transformations du système éducatif, ils devront voir leur métier revalorisé, y compris leurs salaires. Ravagée par la droite, leur formation professionnelle devra être rebâtie, avec un recrutement en fin de 4e année universitaire (master 1), puis une année de stage rémunérée (5e année, master 2) suivie d’une année de formation continuée avec un service réduit. Afin de garantir une plus grande mixité sociale dans le recrutement des enseignants, nous mettrons aussi en place un système de pré-recrutement.

Ne donne-t-on pas une place excessive à l’école, au détriment de l’égalité sociale ? C’est la question troublante que posent François Dubet, Marie Duru-Bellat et Antoine Vérétout dans Les sociétés et leur école (Seuil, 2010). En comparant entre eux une trentaine de pays, les auteurs constatent qu’une forte emprise du diplôme sur le destin social contribue paradoxalement à accroître les inégalités scolaires et la reproduction sociale. Quand un pays comme la France considère que le diplôme doit déterminer strictement la position sociale, la lutte pour son obtention pèse lourdement sur le système scolaire, au détriment de sa dimension éducative et culturelle. Bref, trop d’école tue d’école ! Au-delà de sa thèse polémique sur « l’inflation scolaire », ce livre est une invitation salutaire à bâtir une école moins utilitariste, tout en cherchant à diversifier les voies de l’égalité réelle.

Lien vers le texte de la convention "égalité réelle"


mardi 14 septembre 2010

Enseigner, comme si de rien n’était


Ce n’était pas arrivé depuis quarante ans ! Dans les collèges et les lycées, la rentrée des élèves fut marquée cette année par deux journées consécutives de grève. Elles mobilisèrent très largement des personnels remontés contre un gouvernement qui non content de dégrader chaque année un peu plus les conditions de travail de l’école publique, bazarde la formation professionnelle des enseignants et reporte l’âge de départ à la retraite des salariés ! J’enchaînai trois manifestations en quatre jours, la première dès le samedi quatre septembre – jour anniversaire de la proclamation de la IIIe République – pour répondre à l’appel citoyen lancé cet été suite aux mesures inégalitaires et xénophobes annoncées par le Gouvernement sur la déchéance de la nationalité et au sujet des Roms. Sur le chemin du retour au collège, perplexe, je méditai cette phrase de Salim Abdelmadjid lue dans la presse : « L’inacceptable se sédimente, imperceptiblement d’abord, jusqu’à atteindre un seuil, qui n’apparaît peut-être jamais que rétrospectivement, au-delà duquel il déborde. […] Résister, ce ne peut pas être seulement intervenir au moment du débordement, ce ne peut-être que résister continuellement à la sédimentation de l’inacceptable » (texte complet à lire sur lemonde.fr).


Je débutai mes cours de Troisième avec les Tziganes : un vrai cas d’école ! Rien de tel dans l’actualité récente pour mesurer combien l’histoire, la géographie et l’éducation civique aident à la compréhension du monde d’aujourd’hui. Quelles institutions ont décidé le démantèlement des camps de Roms et les expulsions vers la Roumanie ou la Bulgarie ? Ces mesures sont-elles légales au regard de la Constitution française (dernier rebondissement hier dans la presse) et au regard des normes européennes ? Quelles différences entre les Roms arrivés d’Europe de l’Est depuis la chute du Mur de Berlin, les Roms au sens de l’U.E., les Gitans français de Saint-Aignan ou ceux que mes élèves côtoient dans leur quartier ? De quel crime contre l’humanité les Tziganes européens ont-ils été victimes pendant la Seconde Guerre mondiale ? Quelles discriminations subissent-ils encore aujourd’hui ? Quels progrès représente pour eux l’élargissement de l’U.E. ? Bref, j’enseignai, comme si de rien n’était…


Nota Bene : l'image en tête de cet article est la couverture du livre d'Henriette Asséo, Les Tsiganes, Une destinée européenne, Découvertes Gallimard, 1994


vendredi 3 juillet 2009

L'école publique en danger


En tant que secrétaire fédéral à l'éducation du PS parisien, je suis intervenu à la table-ronde "Education" du Printemps des Luttes pour la défense des services publics, organisé le 20 juin 2009 à Paris (Stalingrad) par le collectif francilien de défense et de promotion des services publics. Voici le texte de mon intervention :

Il n’est pas exagéré de dire que l’école publique est en danger, attaquée de tous côtés, depuis la petite enfance avec les « jardins d’éveil » et avec la remise en cause de la maternelle utilisée comme variable d’ajustement budgétaire, jusqu’à l’université et la recherche, cibles du Gouvernement dès le lendemain de l’élection présidentielle (loi LRU).

Dans le monde de l’éducation et de la recherche, la colère le dispute au désarroi. Et à une forme de peur, de plus en palpable chez beaucoup d’enseignants, d’éducateurs, de chercheurs, d’associatifs, de parents d’élèves… Alors que nous avions démocratisé l’enseignement secondaire dans les années 1980-1990, avec notamment la création du lycée professionnel, beaucoup ont le sentiment de vivre aujourd’hui un retour un arrière, marqué par la stagnation de l’accès au baccalauréat à 64 % d’une génération, ou encore par la tendance régressive du taux de poursuite d’études dans l’enseignement supérieur.

Une forme de peur… Car à travers ces statistiques et toutes les mesures prises par la droite, beaucoup ont le sentiment de vivre, peut-être pour la première fois, une rupture du consensus social qui s’était construit autour de l’éducation et de l’école publique, consensus indispensable au bon fonctionnement de notre république démocratique.

Oui, les dites « réformes » menées par la droite marquent une rupture, car elles sont portées, certes, par une logique financière : l’atelier suivant abordera la question de la RGPP et de la manne financière que constitue le Ministère de l’Education Nationale aux yeux de Bercy, rappelons toutefois que la dépense publique d’éducation représentait encore 7,3% du PIB en 2000 contre 6,6% en 2007. Mais ces mesures répondent surtout à une idéologie de casse du service public par l’introduction du libéralisme dans l’éducation nationale, donc de la « libre concurrence » systématique.

Pour lire la suite, téléchargez l'intervention complète en format pdf.

Je vous invite aussi à consulter le blog Agir pour l'éducation du Parti socialiste, où vous trouverez un bilan complet de la casse de l'école publique opérée par la droite.